Procès des attentats: l'incroyable leçon d'humanité de Sébastien Bellin qui a eu les deux jambes déchiquetées à Zaventem
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 09-03-2023 à 20h43
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Le procès des attentats de Bruxelles est (enfin) passé dans sa deuxième phase. La plus émouvante, la plus prenante mais aussi la plus humaine : les victimes prennent la parole. Du moins celles et ceux qui ont la " chance " de survivre aux attaques islamistes sanglantes et aveugles du métro Maelbeek et de l’aéroport de Zaventem en mars 2016.
Profondément touchées jusqu’au plus profond de leur chair, ces êtres humains, qui portent le nom de victimes, ont laissé paraître ce que l’âme humaine peut porter en elle de mieux. L’ex-basketteur international Sébastien Bellin, qui a connu des dizaines d’opérations après avoir eu les deux jambes déchiquetées à Zaventem, a ému toute la cour ce jeudi avec un discours empreint d’humanité. Celle qui manque aux auteurs des attentats. Il a même poussé le bouchon jusqu’à pardonner. Pardonner l’impardonnable. Pardonner ceux qui, au nom d’une religion, ont commis ces attaques aussi lâches qu’ignobles. Personne n’attendait ce geste de la main tendue. " Il n’y a aucune place en moi pour la haine et la revanche ", a-t-il entre autres déclaré. Chapeau car nous ne sommes pas convaincus que nous pourrions avoir des sentiments aussi positifs et nobles après avoir vécu une telle épreuve. C’est un exemple. Il méritait le Prix Nobel de la Paix intérieure.
Ne serait-ce pas aux accusés dans les boxes de réclamer le pardon de leurs victimes ? Cela grandit un homme…