Après Twitter, Meta licencie 10.000 personnes: quand réseau social rime avec plan social
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/d1f3cd22-e02b-4eb2-a930-2c63dc6e6aeb.png)
Publié le 14-03-2023 à 20h53 - Mis à jour le 15-03-2023 à 09h42
:focal(1816.5x1216.5:1826.5x1206.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/K5WP36CYG5H45FNDQ7FP6M72OQ.jpg)
Cela tombe comme des mouches. Dans le milieu des réseaux sociaux, qui ont sans doute grandi trop vite, des vagues de licenciements font des milliers de victimes. Dès son rachat de Twitter, le milliardaire Elon Musk avait remercié 7.500 employés. C’est au tour de Meta, la maison mère d’Instagram et de Facebook du milliardaire lui aussi Mark Zuckerberg, de licencier 10.000 personnes après les 11.000 déjà sacrifiées fin 2022. Soit 24% de l'effectif mondial.
Cela fait beaucoup et cela prouve tout simplement que le business model sur lequel ils avaient fondé leur croissance ne tient pas la route. Pour faire court, à l’instar de la plupart des médias, ils sont très dépendants de la publicité. Le ralentissement global de l’économie les impacte directement. Dans ce monde de la nouvelle technologie (comme dans les autres d’ailleurs), il y a peu de place pour le sentimentalisme. Demander aux 12.000 salariés liquidés par Google l’an dernier.
Celles et ceux qui ont cru en cet Eldorado avec une croissance sans fin en sont revenus. Les seuls qui ont réussi à faire fortune (et quelle fortune…), ce sont les inventeurs et propriétaires. Plus globalement, le secteur des médias souffre. Il doit se réinventer pour ne pas disparaître. Avec l’avénement de nouvelles fonctions, l’effacement naturel d’autres, la demande de nouvelles compétences et une manière complètement différente, tant en temps qu’en outils, de " consommer " de l’information de la part d’une génération Z que tout ce petit monde aimerait cerner.