Non, l’école inclusive n’est pas un gadget
Une humeur signée Maïli Bernaerts.
Publié le 15-03-2023 à 07h22
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Tous ceux qui sont passés par là le savent, la scolarité n’est pas de tout repos et les enfants ne sont pas toujours très tendres les uns avec les autres. Les conflits, brimades et disputes, parfois violentes, font malheureusement partie de la vie scolaire, de même que le harcèlement, qui touche un nombre trop important d’établissements. Mais pour les élèves perçus comme sortant de la norme en raison d’un handicap, d’un style vestimentaire particulier, de leur religion ou de leur orientation sexuelle ou de genre, les années d’école peuvent se transformer en cauchemar.
La Ligue des droits de l'enfant et les autres associations qui tentent de faire bouger les lignes en rendant l'école plus inclusive se heurtent parfois à des murs. "C'est un sujet qui reste tabou et délicat. Les écoles ont souvent peur des réactions du pouvoir organisateur, des parents et de certains enseignants", indiquait récemment le président de la Ligues des droits de l'enfant dans nos pages à propos de la thématique des élèves transgenres.
Malheureusement, le monde de l'école n'épargne pas non plus les adultes concernés, en témoigne Clarisse, femme transgenre et enseignante qui relate à La Dernière Heure les brimades et le harcèlement qu'elle subit d'une poignée de collègues depuis son changement d'identité. Pourtant, en devenant plus inclusive pour les élèves qui en ont le plus besoin, l'école deviendrait un lieu de vie plus doux pour l'ensemble des enfants. Parfois, de simples aménagements suffisent pour améliorer le quotidien de tous, à condition d'en avoir envie.