Masters en médecine : bon sens ou capitulation ?
La saga a trouvé son épilogue : il y aura bien deux nouveaux masters en médecine, à Mons et à Namur. La perspective d'une chute des éxécutifs francophones est écartée.
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Publié le 26-03-2023 à 19h12 - Mis à jour le 26-03-2023 à 19h13
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Le dossier des masters en médecine à l’UMons et l’UNamur, réclamés par les progressistes (PS, Ecolo, Engagés) comme les recteurs, est donc clos : nouveaux masters il y aura bien, malgré le “non” initial du MR, qui craignait la gabegie budgétaire et réfutait l'argument qui voulait "qu'un futur médecin formé à Mons va s'installer à Mons", et donc contribuer à réduire le désert médical hennuyer.
Les gouvernements francophones ne chuteront donc pas. La pierre sur laquelle l’attelage butait, bien qu’importante, ne méritait pas d’entraîner une crise politique de cette ampleur. Il y a quelque part, ici, matière à satisfaction : les querelles d’ego pré-campagne n’ont pas été assez vives que pour ajouter du chaos au désordre actuel. Le compromis francophone n’est pas mort, et un semblant de bon sens a fini par triompher. Ca, c’est pour la lecture positive de la séquence.
Il en existe une, plus négative, dont les stigmates pourraient traîner jusqu’à la fin de la législature. Les libéraux s’estiment satisfaits d’avoir obtenu les “conditions” qu’ils réclamaient, notamment sur l’assurance de ne pas voir un denier public dilapidé dans l’entreprise. De haute lutte, ils disent avoir trouvé “ce chemin entre personnes responsables” que le président Bouchez appelait de ses vœux. A gauche, en off, on se veut plus acerbe, et on n’hésite pas à parler de capitulation à droite, par peur de basculer dans l’opposition… Le clivage gauche-droite, exacerbé dans ce dossier, pourra-t-il continuer à s'exprimer de manière sereine après cette polémique longue de plusieurs semaines ?
Sur le fond, il faudra en tout cas se donner rendez-vous dans quelques années pour voir si les futurs médecins formés à Mons se seront bien implantés localement. Ce n’est pas avant ce moment qu’on pourra dire lequel des deux camps avait raison…