Prix de l'énergie, inflation: non, la crise n'est pas terminée
Un édito de Jean-Marc Ghéraille
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Publié le 30-03-2023 à 20h26
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Ce sont malheureusement les chiffres compilés et analysés tous les mois par l’organisme officiel Statbel qui le confirment : la crise n’est pas finie. Pourtant, une petite musique tente de nous faire croire que cela va mieux alors que la situation est simplement à peine moins pire.
Les prix de l’énergie n’ont plus augmenté mais leur niveau reste quand même très élevé et continue à ponctionner fortement les revenus des ménages. N’ayons pas peur de le dire, un retour dit à la normale n’aura sans doute jamais lieu.
Ajoutez-y l’inflation qui, même si elle ne crève plus les plafonds atteints en fin d’année 2022, continue à peser sur l’achat de nombreux produits. Les huiles, le poisson, les produits laitiers et la viande connaissent encore et toujours une hausse, parfois même à deux chiffres, durant ce mois de mars. Pourtant, difficile de les cataloguer comme " produits de luxe ".

Nos responsables politiques gouvernementaux viennent de finaliser un contrôle budgétaire qui doit jongler avec un (très gros) déficit. Les ménages belges, frappés de plein fouet par la crise, doivent eux gérer leur budget au centime près. Ils ne peuvent pas être en faillite sous peine de voir leurs biens, s’ils en ont, saisis ou de basculer dans une précarité que certains n’avaient même pas osé soupçonner il y a à peine deux ans. Dans une société et un monde plus instables que jamais, personne dans la classe dite moyenne n’est plus à l’abri d’un accident.