Métro 3 à Bruxelles: un manque de vision et un aveu d'impuissance du gouvernement Vervoort
Une humeur de Romain Masquelier.
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Publié le 25-05-2023 à 18h58
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C’est tout sauf une surprise, et pourtant la sphère bruxelloise s’est – bien trop longtemps – voilé les yeux. Les devis pour la réalisation d’une nouvelle ligne de métro entre la gare du Nord et Evere ont explosé : 2,5 milliards, pour 4,5 km de tunnel de sept stations. Le scénario d’une annulation refait surface. Mais une fois de plus, le gouvernement bruxellois décide… de ne pas décider. L’exécutif Vervoort dit analyser les devis et implore l’aide du fédéral, remettant à plus tard l’inévitable arbitrage et le moment, tant attendu, de courage politique.
Certes, le projet n’est, techniquement, pas évident. Mais les difficultés rencontrées viennent davantage d’une mauvaise gestion que du sous-sol schaerbeekois. A lui seul, ce projet concentre les maux de la politique bruxelloise : un dossier mal ficelé, une décision prise en période électorale à l’encontre des recommandations d’experts, un financement bancal, de vives critiques au sein de la coalition et une insoutenable procrastination. Les Bruxellois, et navetteurs, risquent désormais de se retrouver doublement châtiés : sans métro, et avec plusieurs dizaines de millions d’euros jetés par les fenêtres. Une situation ô combien dommageable pour la crédibilité de la capitale. Or plus que jamais Bruxelles a besoin d’un réseau de transports publics digne d’une métropole du 21e siècle.