Bombe trouvée dans le métro

Emmanuelle Praet
Bombe trouvée dans le métro
©BAUWERAERTS

C'était le 19 février à la station Montgomery. Elle avait été fabriquée sur base d'un mode d'emploi trouvé sur Internet

BRUXELLES Un engin explosif a été trouvé dans le métro bruxellois. C'était le 19 février dernier à la station Montgomery sur le territoire de Woluwe-Saint-Pierre. La bombe a été découverte par la police métro avant qu'elle n'ait explosé.

S'agit-il d'un attentat manqué ? D'un jeu stupide de jeunes en mal de sensations ? Difficile à dire, mais, quoi qu'il en soit, la cellule antiterrorisme de la police fédérale a été avisée. Que l'on se rassure, selon nos informations, la bombe ne pouvait pas faire exploser toute la station de métro, mais elle contenait tout de même une charge explosive et des débris pouvant occasionner des dégâts.

Les trois individus de type nord-africain qui ont déposé le parquet - c'est ce que l'on voit sur les images vidéo - auraient concocté l'engin explosif en se référant au mode d'emploi trouvé sur Internet.

Ce ne fut pas le cas puisqu'une patrouille de la police fédérale métro a été avisée par des témoins de la présence d'un paquet abandonné. Preuve que les souvenirs des attentats de Madrid ont induit des réflexes... Le service de déminage a été appelé et la cellule antiterrorisme avisée puisque l'on peut qualifier les faits d'attentat manqué.

Quelle importance accorder à ce type de menaces ? De bonnes sources, on nous rassure. Ce paquet n'a rien à voir avec les dossiers chauds traités en ce moment. Rien à voir non plus avec les menaces qui ont plané sur la Belgique à Noël...

Mais faut-il pour autant ne pas y prêter attention ? Sûrement pas, nous indique-t-on. Il y a simplement des gradations dans les niveaux d'alerte. Sur la centaine de dossiers traités par la cellule terrorisme, seuls une vingtaine sont qualifiés de très sérieux.

Ce cas-ci fait partie des alertes mineures, ce qui n'est pas synonyme d'alertes faisant l'objet d'un classement sans suite.

Les terroristes sont des hommes et des femmes rusés. Ils pourraient justement profiter d'un éventuel désintérêt des petites alertes pour se préparer. Quoi de plus facile en effet que d'observer les secours se mettre en place : de compter le temps mis par la police pour intervenir, par les pompiers pour entrer en action...



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