L’ennemi public numéro 1 a eu droit ce mardi à une fouille intégrale de sa cellule de la prison de Nivelles. Objectif ? S’assurer qu’il n’avait pas de GSM à sa disposition. En cause ? Si l’administration pénitentiaire se demande évidemment comment la lettre du psychopathe a pu sortir de prison, elle s’interroge également sur les multiples contacts téléphoniques qu’il a eus avec le député Laurent Louis. Selon nos infos, l’opération n’aurait toutefois pas porté ses fruits.
À l’issue de son passage en chambre du conseil (lire ci-dessus), Laurent Louis s’est quant à lui présenté au parquet de Bruxelles pour y déposer la fameuse missive de Dutroux.
“Je n’ai pas porté plainte contre Marc Dutroux. Ce n’est pas mon objectif et cela reviendrait à participer au jeu du système. Mon objectif est qu’on enquête sur ses révélations”,
se justifie-t-il.
“Monsieur Louis
a été reçu par le procureur du Roi faisant fonction et nous a déposé une série de pièces en rapport avec l’affaire Dutroux. Le parquet a ouvert un dossier à charge de X pour usurpation d’identité”, précise
Ine Van Wymersch, porte-parole du parquet de Bruxelles.
Le recommandé réceptionné par Jean-Denis Lejeune ayant de facto été émis au nom du député. Précisons au passage que l’émetteur figurant sur le recommandé réceptionné par Laurent Louis – un avocat français – confirme bel et bien qu’il n’a rien à voir dans cette affaire.
“Lorsque le document nous sera remis par le parquet de Bruxelles, nous ouvrirons une information judiciaire pour vérifier son contenu et déterminer comment celui-ci a pu sortir de la prison de Nivelles et être envoyé à ses destinataires”,
indique Jean-Claude Elslander, porte-parole du parquet du Nivelles.