Tabassé pour son soutien à Charlie Hebdo: le prof de religion islamique contre-attaque

Yacob Mahi, professeur à l’athénée royal Leonardo da Vinci, a été mis en cause dans le cadre de l’agression d’Amadou, 20 ans.

B. d’O.
Brussels - 07 september 2014 Studio 4 - RTBF Mise au point Pix: Yacob Mahi - enseignant Credit: JMQuinet/Reporters
Brussels - 07 september 2014 Studio 4 - RTBF Mise au point Pix: Yacob Mahi - enseignant Credit: JMQuinet/Reporters

Yacob Mahi, professeur à l’athénée royal Leonardo da Vinci, a été mis en cause dans le cadre de l’agression d’Amadou, 20 ans. Yacob Mahi, professeur de religion islamique à l’athénée royal Leonardo da Vinci à Anderlecht, a-t-il manipulé ses élèves ?

Était-il à l’initiative d’une pétition signée par ces derniers pour demander la démission d’un professeur d’histoire qui aurait exprimé ses opinions lors d’un débat après l’affaire Charlie ? On sait depuis quelques jours que ce débat et cette pétition auraient pu être à l’origine de l’agression à l’encontre du jeune Amadou qui, dit-il, a refusé de la signer (voir notre édition de mercredi). Le professeur Mahi nie ces accusations.

"Jamais il n’a été question d’une pétition […]. Jamais il n’y a eu de bagarres entre jeunes pour la question de Charlie Hebdo ", se défend-il en condamnant les médias, les réseaux sociaux, les interprétations "orientées idéologiquement", les "mensonges" d’Amadou et les "accusations mensongères d’adultes ingrats, irresponsables et utilitaristes".

Dans une " lettre ouverte", Yacob Mahi revient sur son passé, le justifie et condamne une fois de plus une "pensée unique". Derrière cette polémique, explique-t-il aussi, on met en avant "un scénario où l’on donne l’impression de vouloir épargner la société d’un islamisme grimpant", où l’on "entretient la logique de la peur pour stigmatiser une communauté de foi. J’ose espérer que les médias ne souhaitent pas accroître l’exaspération et la radicalisation des jeunes citoyens belges musulmans. Toute forme de marginalisation, sur la base d’informations mensongères et d’analyses inadéquates, dessert les devenirs d’un islam enraciné en Belgique."

Derrière cette polémique, c’est donc bien une nouvelle charge contre la société de la pensée unique que sert le professeur Mahi. Un tel argumentaire n’est pas nouveau dans son chef, mais il se construit, explique-t-il, au service du "dialogue" et de la "liberté" qu’il affirme avoir toujours voulu mettre en avant dans l’exercice de sa profession.

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