Comment Mohamed Belkaid a-t-il été abattu?
Face à des kalachnikovs, les six policiers n’avaient que des Glocks.
Publié le 17-03-2016 à 06h58 - Mis à jour le 17-03-2016 à 07h01
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Face à des kalachnikovs, les six policiers n’avaient que des Glocks.
Les déclarations des six policiers de l’antiterrorisme intervenus mardi à Forest confirment qu’il n’y a eu aucune négligence de leur part. Quatre appartiennent à la DR3 de la police judiciaire fédérale de Bruxelles; leurs deux collègues français, dont la policière blessée en chutant dans les escaliers, proviennent de la SDAT ou Sous-Direction Antiterroriste basée à Levallois Perret. "Nous n’avons pas agi comme des cow-boy. D’accord, c’était une opération de routine, une simple vérification d’adresse. Mais si nous pensions ne trouver personne, nous étions sur nos gardes. On a tout de suite été arrosés à travers la porte, mais on a riposté".
Preuve ?
Selon plusieurs sources, les tirs de riposte ont atteint Mohamed Belkaid. L’Algérien a perdu beaucoup de sang. C’est ce qui expliquerait que si deux ont pu s’échapper par les toits, Belkaïd ne pouvait pas suivre. L’Algérien a fini, vers 18 h 15, par être abattu par un sniper des Unités spéciales.
Aucun dispositif de type coupe-retraite n’avait été prévu. Ainsi, deux suspects ont pu s’échapper sans difficulté.
Il s’agissait de vérifier une adresse apparue dans un listing de fausses identités liées à l’enquête sur les attentats de Paris.
Il y a quelques jours, un autre Algérien, du nom de Samir Mohamed Boutebem né en 1981 à Marseille, a été arrêté à Bruxelles dans une affaire de faux papiers après la découverte d’un atelier clandestin dans la commune de Saint-Gilles, voisine de celle de Forest.
Charles Michel répète qu’on a échappé à un drame. En interne, la fusillade de Forest amène des réflexions : pour faire face à des kalachnikovs, les policiers n’avaient que leur petit Glock, trop léger et peu garni avec des chargeurs d’à peine dix projectiles.