Une tournante avec mineure de 13 ans diffusée sur Facebook
Le seul suspect majeur a été relaxé sous conditions.
- Publié le 31-05-2018 à 14h48
- Mis à jour le 31-05-2018 à 16h16
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Le seul suspect majeur a été relaxé sous conditions. C’est un phénomène glauque qui se répand chez les adolescents depuis l’apparition des réseaux sociaux : les actes sexuels filmés et diffusés dans la foulée sur Facebook ou Snapchat ont déjà détruit la vie d’une flopée de mineurs, qu’ils soient victimes ou auteurs de ces sextapes.
À Châtelet, une enquête vient d’aboutir à l’interpellation de quatre jeunes, dont trois ados âgés de moins de 18 ans. Il y a plusieurs semaines de cela, ces derniers ont participé à une tournante impliquant une gamine de 13 ans seulement. Aucune violence ni contrainte particulière n’aurait été exercée sur cette jeune fille qui a entretenu des rapports sexuels avec plusieurs partenaires. Mais le code pénal belge est clair : en dessous de l’âge de 14 ans, le consentement ne peut exister : il s’agit donc bien d’un viol !
Qui plus est, ce gang bang a été filmé à l’aide d’un smartphone. Et la vidéo pornographique a fini sur Facebook. Elle a depuis lors été retirée, non sans avoir été vue par de nombreux internautes.
L’enquête a donc permis d’identifier quatre suspects, dont un seul majeur, âgé de 19 ans. Seul ce dernier a donc été présenté devant la juge d’instruction, ce mercredi. Après audition de l’intéressé, la magistrate a finalement décidé de le relaxer sous conditions alternatives strictes. Il n’en sera pas moins poursuivi devant le tribunal correctionnel de Charleroi où il risque des peines de prison particulièrement lourdes.
Le fait que la jeune fille de 13 ans a marqué son accord (même si le consentement ne peut être retenu à son âge, on le répète) a sans doute évité au jeune suspect un séjour à Jamioulx. Il semble en outre que l’intéressé disposait d’autres vidéos de ce type sur son GSM. Une sextape avec une autre jeune fille aurait ainsi été diffusée sur Snapchat.
La banalisation de ce type de comportements inquiète les forces de l’ordre qui y sont de plus en plus souvent confrontées. Avec parfois des conséquences psychologiques irréversibles pour les jeunes victimes.