Léa, 2 ans, torturée, violée et jetée dans la rivière par un ado de 14 ans: Florian reconnu responsable de ses actes

L’adolescent devra donc se justifier devant le tribunal des enfants.

Johanne Tinck
©PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Sami Belloumi - mairieux marche blanche pour Lea le 29 septembre 2018
PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Sami Belloumi - mairieux marche blanche pour Lea le 29 septembre 2018 ©BELGAIMAGE

L’adolescent devra donc se justifier devant le tribunal des enfants.

Les faits sont atroces. Ils se sont produits à Mairieux, un petit village du Nord de la France situé à quelques mètres à peine de la frontière belge, le jour de la Pentecôte l’an dernier.

Ce jour-là, Marie-Christine préparait les linges d’un des enfants qu’elle accueillait car celui-ci retournait le lendemain à l’internat. Pendant ce temps, sa petite fille, Léa, 2 ans et demi, faisait des allers-retours entre la maison de ses grands-parents et la sienne située juste à côté. Jusqu’à ce que sa grand-mère ne la perde de vue.

L’accueillante et son mari, Alain, ont commencé à s’inquiéter lorsqu’ils ont su que leur fille ne voyait pas non plus la petite. Ils ont donc cherché notamment là où elle se plaisait à jouer à cache-cache, notamment derrière une remorque où elle avait l’habitude d’aller. Jusqu’à ce qu’un des quatre enfants accueillis par Marie-Chrisrine se confie à Alain… Florian, 15 ans, lui avait dit que ce n’était pas la peine de la chercher car il l’avait tuée, violée et jetée dans la rivière située derrière l’habitation familiale. C’est le grand-père qui a découvert la petite… "Je suis le seul à savoir vraiment à quel point c’était l’horreur. Elle était dénudée… Je l’ai retirée de l’eau", nous a-t-il confié.

Juste après les faits, l’ado "tueur" était toujours présent. Mais il a ensuite pris la fuite et a été retrouvé 48 heures plus tard à proximité de Mons.

Ce sont des grands-parents en colère que nous avions rencontrés quelques mois après les faits. Ceux-ci ne comprenaient pas pourquoi les services sociaux ne s’étaient pas montrés plus vigilants à l’encontre de Florian. "Nous leur avions déjà fait part de soucis et rien n’avait bougé. Nous avions déjà repéré certains comportements anormaux. Par exemple, pour être certains d’entendre lorsqu’il se levait durant la nuit, nous avions placé une alarme sur la porte de sa chambre."

Désormais, un cap est franchi. Florian, enfermé depuis les faits, a été reconnu responsable de ses actes. Le Procureur de la République a donc requis son renvoi devant le Tribunal des enfants pour meurtre.

Une "reconnaissance" qui soulage la famille et notamment Audrey, la maman de la petite. "Je suis rassurée de savoir qu’il aura à répondre de ses actes devant le tribunal. On attend maintenant le procès avec impatience pour qu’il paie pour les atrocités qu’il a commises.

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