100 km/h au lieu de 70 sur la E42 : une amende de… 8600 euros !
L’automobiliste rapide sur l’autoroute n’oubliera pas sa mésaventure.
Publié le 10-08-2019 à 09h18 - Mis à jour le 10-08-2019 à 09h20
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L’automobiliste trop rapide sur l’autoroute n’oubliera pas sa mésaventure. Un automobiliste, flashé en 2016, vient de recevoir la "douloureuse" pour avoir roulé 30 km/h trop vite sur l’autoroute.
"Douloureuse" est bien le mot : plus de 8 000 euros ! Et cela se passe du côté de Manage !
Jozef a dû s’adresser à un avocat pour faire rectifier le tir.
"Ce type d’erreur est rare", a réagi hier Christophe Redko.
Pour l’avocat spécialisé, "rare ne signifie pas que cela n’arrive jamais : en voilà la preuve ! D’où l’intérêt de vérifier attentivement. Évidemment, une erreur de plusieurs milliers d’euros, l’automobiliste ne pouvait pas ne pas la voir. Mais les erreurs de calcul ne sont pas toujours aussi manifestes".
C’est connu : la justice n’est pas rapide. Le 31 juillet 2016 à 11 h 59, cet automobiliste de Nieuport circulait sur l’autoroute A15 (E42) en direction de Mons. À hauteur de Bois-d’Haine, un tronçon est limité à 90 km/h puis 70 km/h. Dans ce dernier, le radar mesura l’Opel Corsa à la vitesse de 107 km/h, que le parquet eut la bonté de ramener à 100,58 (belle précision !) et donc à 100 km/h, soit encore 30 de trop.

Jozef, 77 ans, n’acquitta pas la transaction. Il s’exposait ainsi aux poursuites.
Le 15 janvier 2019, le tribunal correctionnel de Charleroi le condamnait à une amende de 180 euros. Par la suite, le brave homme recevait dans sa boîte aux lettres une invitation à régler dans les quinze jours non pas 180 mais… 8 599,14 euros. Détaillés de la façon suivante : 180 pour l’amende, 200 au Fonds spécial d’aide aux victimes, 20 au Fonds d’aide juridique de deuxième ligne (avocats pro Deo) et… 8 199,14 euros en frais de justice.
Or en matière de roulage, ceux-ci excèdent rarement 300 euros. Quelqu’un avait forcément gaffé. Mais qui ? "En réalité, explique Me Christophe Redko, la question intéressait la compagnie d’assurances de l’automobiliste dans la mesure où la protection juridique, comme dans la plupart des protections juridiques, prévoyait que les frais de justice soient à la charge de l’assureur."
L’erreur ne provenait pas du greffe correctionnel de Charleroi. Elle émanait des services du receveur des amendes pénales.
Faute de distraction ? Un dossier mélangé à un autre ? Toujours est-il que le receveur s’était trompé de 7 924,95 euros.
Au final, l’automobiliste ne devra payer "que" 674,19 euros, ce qui est bien moins que les 8 600 mentionnés dans la première facture ! Mais 675 euros restent chérot pour un excès de vitesse de 30 km/h. S’il avait payé la transaction, il en était quitte avec 150 euros.