Un détecteur antidrogue testé pour lutter contre les jets de colis par-dessus les murs des prisons
Il fait partie d’une liste de mesures prévues par la ministre Van Quickenborne pour empêcher ces lancements.
Publié le 13-03-2023 à 06h33
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On n’a jamais intercepté autant de colis de drogues envoyés par-dessus les murs des prisons depuis l’extérieur qu’à l’heure actuelle. Quelles mesures et initiatives concrètes seront-elles prises pour lutter contre ce phénomène ?
Il y a l’exemple de la prison d’Anvers, où les envois de colis sont particulièrement problématiques. “La sécurité de l’établissement sera renforcée, entre autres par l’installation de fils barbelés et le rehaussement des murs de la prison”, a annoncé le ministre Vincent Van Quickenborne, en commission Justice. “On augmentera le nombre de patrouilles de police durant les promenades. L’accent est mis sur une collaboration et un échange d’information intensifs entre le parquet, la direction de la prison et la police en matière de trafic de drogue. Nous examinons par contre la possibilité d’installer des fils barbelés supplémentaires afin d’empêcher le passage d’objets par les fenêtres des cellules, d’installer un treillis entre le parking privé et la cour intérieure ou de prévoir une caméra supplémentaire à la hauteur du mur d’enceinte.”
Par ailleurs, le futur Code pénal rendra punissable le lancement d’objets par-dessus les murs d’une prison ou d’un établissement d’internement. Par contre, quelle que soit la prison, Il n’est pas “possible ni souhaitable d’installer des filets au-dessus de la cour intérieure.”
L’administration pénitentiaire fait le choix d’une approche intégrale en matière de drogues. Des contrôles sont effectués par des chiens pisteurs et un appareil de détection des drogues est en phase de test. “Les procédures de surveillance et de sécurité, telles que le contrôle des cellules et des espaces communs, sont appliquées à la lettre. Lorsque de la drogue est trouvée, des sanctions disciplinaires sont appliquées et la substance est remise aux instances compétentes”, complète le ministre.
Par ailleurs, plusieurs initiatives sont en cours pour accompagner et soutenir les détenus lorsqu’ils décident d’entamer une cure de désintoxication. Les programmes antidrogue du SPF Santé publique seront désormais appliqués dans dix prisons au lieu de trois. Une formation concernant les drogues sera dispensée aux membres du personnel des prisons qui bénéficient d’un programme antidrogue. Les membres de bandes liées au milieu de la drogue seront identifiés et feront l’objet d’un suivi. Le directeur Security and Safety de chaque prison aura un rôle à jouer en la matière…