Marée de bagarres et d'actes violents à la côte cet été: 28 policiers supplémentaires déployés, “Insuffisant” pour certains députés
Il n’y pas que la terrible bagarre à coups de parasols sur la plage de Blankenberge d’il y a deux ans. Il y a recrudescence depuis plusieurs années.
- Publié le 09-06-2023 à 06h39
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Les images du 8 août 2020 font encore froid dans le dos. Une violente bagarre éclatait sur une plage de Blankenberge. D’une violence si inattendue que la police avait été relativement débordée. Plusieurs dizaines de personnes étaient impliquées, dont certains avaient jeté des parasols et autres projectiles sur les forces de l’ordre.

Ce cas n’est pas unique. Il y a, depuis plusieurs années, et clairement une recrudescence des faits de violence à la côte belge.
Cette année, pour la période estivale, la police fédérale va déployer des effectifs supplémentaires. Jugés insuffisants par certains députés. Les services de police proposent de considérer l’été à la côte comme un événement, pouvant par essence débloquer des moyens supplémentaires.
Les trains seront équipés de patrouilles de police visibles. La police ferroviaire collaborera de manière intégrée avec la SNCB et Infrabel, surtout dans les trains mais aussi dans les gares. En cas de situations à risque, la police ferroviaire peut faire appel à la réserve fédérale, aux corps d’intervention et aux chiens de patrouille.
Cet été, la police fédérale fournira un renfort de 28 policiers aux communes côtières, a annoncé Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur, en commission Justice. Par ailleurs, la police ferroviaire élabore un nouveau plan “été” pour la période allant du 15 juin au 15 septembre. “Les trains seront équipés de patrouilles de police visibles. La police ferroviaire collaborera de manière intégrée avec la SNCB et Infrabel, surtout dans les trains mais aussi dans les gares. En cas de situations à risque, la police ferroviaire peut faire appel à la réserve fédérale, aux corps d’intervention et aux chiens de patrouille.”

La cavalerie fédérale patrouillera dans les zones du littoral. Par contre, “il n’est pas possible de considérer la saison estivale comme un événement. Un afflux important de touristes ne peut pas être considéré comme un événement compte tenu de l’absence d’organisation et de groupe cibles spécifiques. En outre, il s’agit d’une longue période.”
La députée Yngvild Ingels (N-VA) est insatisfaite : “Je comprends que la ministre ne puisse pas soudainement mobiliser 100 personnes avec sa baguette magique. La demande d’une approche structurelle demeure. Les zones locales (NdlR. dont les agents doivent aussi prendre des congés) ne sont pas équipées pour faire face à l’afflux en été. Je n’ai pas de réponse toute faite, mais nous pourrions peut-être travailler avec un chef de corps unique, un “gold commander pour toute la région côtière, comme on le fait à Bruxelles pour les événements ?”
“Si les effectifs sont insuffisants pour prévoir une permanence 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, il faudra plus que 28 agents fédéraux. Ce ne sont pas seulement des touristes belges qui viennent à la côte. […] Des fauteurs de troubles venant des Pays-Bas descendent également sur notre côte. Il y a un afflux en provenance du nord de la France aussi”, commente une autre députée.