Catastrophe ferroviaire Les sociétés auraient dû équiper les trains et les infrastructures de systèmes pour pallier les erreurs humaines.C’est, dans sa motivation, un jugement sévère pour Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire et, surtout, pour la SNCB. Les deux entreprises sont tenues responsables à 80 % de la collision, le 15 février 2010 à Buizingen, entre deux trains. Dix-neuf personnes, dont un des deux conducteurs, avaient péri tandis que 125 avaient été blessées. Le conducteur du second train, sorti quasi indemne de la collision, était poursuivi comme les deux entreprises. Il avait déjà été sanctionné par la SNCB pour avoir brûlé un feu rouge. Le conducteur contestait que le feu fût au rouge à Buizingen. Pour le tribunal, les éléments objectifs indiquant qu’il a franchi un feu rouge sont nombreux. Ce fait est pour le juge établi. Mais le tribunal a relevé que les conditions de travail dans le poste de conduite de cette motrice de 1963 étaient loin d’être optimales. Le conducteur n’avait pas de vision à 180° comme sur les nouvelles motrices. "La routine, la monotonie dans la conduite d’un omnibus peuvent entraîner un relâchement de l’attention", a noté le tribunal, pour qui la SNCB devait fournir un matériel plus performant pour y remédier. Le tribunal estime que le conducteur est responsable de la catastrophe