Le 17 mars 2006, Tamara Morris s’est levée plus tard qu’à l’habitude. C’était vendredi et Tamara, 26 ans, comptable dans un magasin bio, avait obtenu une journée de récupération. Nous sommes à Aarschot. La jeune femme aux cheveux oxygénés avait prévu de faire du shopping.
Levé avant elle, Frank, son compagnon, a préparé le petit-déjeuner. Il était 8 h 40. Avant de sortir, Tamara lui souhaitait une bonne journée. Frank lui demandait de l’appeler avant midi. Le couple devait déjeuner ensemble à midi. On n’a jamais revu Tamara.
Tamara n’a pas rappelé. Dans la pause de midi, Frank inquiet revenait à la maison. Tamara n’était pas là. On ne devait retrouver qu’en 2009, près de Huy, à l’état de squelette, la comptable née le 3 janvier 1980.
J’ai rencontré Frank Verbiest le 18 mars 2007, dans le garage Skoda où il était mécanicien. Sa femme avait alors disparu depuis un an. On le regardait de travers. "Je sais que des gens me soupçonnent, me disait-il, et c’est leur problème. La police m’a interrogé. J’ai dit ce que je savais. Si j’avais quoi que ce soit à me reprocher, je serais derrière les barreaux."
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