La veille avait été fabuleuse. "Une très belle journée. Un baptême chez un petit-cousin. Nous sommes rentrés tard. Mon papa a fait une sieste avant le ramassage. Ma maman n’a pas dormi. Elle m’a préparé mes repas pour ma semaine", se souvient la doctorante en biomédical à l’UCL.
En fin de nuit, Mario et Michelina Cascarano partent à Strépy rejoindre le cortège, invités par des amis gilles.
À huit heures, Lorena reçoit un appel de sa tante. Les infos évoquent un drame. Un chauffard a percuté des gens. Il y a des morts. "J’ai voulu les appeler. Tous les trois puisque, sur place, il y avait aussi mon oncle, Salvatore Imperiale, mon parrain aussi."
En vain…
Des cousins de la jeune Louviéroise de 23 ans se rendent au centre de crise, la salle omnisports. À 9 heures, c’est le premier effet couperet, catalyseur d’effondrement : "Ils m’ont dit que mon parrain faisait partie des morts. Et mes parents ? Ils ne savaient pas."
C’est l’attente. Abominable, interminable…