Jules Malaise est juge de paix depuis quatre décennies. Il a bourlingué à Thuin, à Charleroi et, aujourd’hui, à La Louvière. Des dossiers dits de contentieux de masse, il en voit atterrir une centaine par semaine sur son bureau.
De quoi s’agit-il ? Des récupérations de créances pour lesquelles les juges de paix sont compétents. Il s’agit par exemple de factures impayées en matière d’énergie (électricité, gaz, eau), télécommunications, soins de santé, redevances de parking…
"Systématiquement, les sociétés passent par des huissiers de justice avec, à la clé, des frais exorbitants à charge du débiteur", déplore le juge. " Et si le dossier atterrit ensuite chez un juge de paix parce que ce débiteur a oublié ou n’a pas pu payer, le coût final peut, au minimum, revenir au sextuple de la facture initiale. Beaucoup de juges sont choqués par ces montants astronomiques qui peuvent conduire au surendettement. C’est d’autant plus choquant qu’il existe, dans le code judiciaire, une procédure bien moins coûteuse mais complètement négligée par les créanciers."
Voyons tout cela à travers un exemple…
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