Dès les années 1990, alors que Bassam Ayachi était à Molenbeek, les autorités s’inquiétaient déjà de son intégrisme.
Bassam Ayachi est actuellement jugé à Paris. Dépeignant un homme qui a servi "une double cause" en Syrie, à la fois le "renseignement" et le "djihadisme", l’accusation a requis cinq ans de prison, dont deux fermes, contre l’imam et prédicateur franco-syrien, pour association de malfaiteurs terroriste. Il aurait exercé des responsabilités au sein du groupe islamiste Ahrar al-Sham et noué des liens avec des membres du Front al-Nosra, alors affilié à Al-Qaïda. Il aurait aussi géré un "tribunal islamique" et un "camp d’entraînement militaro-religieux", et hébergé chez lui des jeunes sur lesquels il a exercé une "importante influence idéologique et religieuse".
Parti en Syrie en 2013 pour "combattre el-Assad", cet homme "a fourni pendant des années des informations aux services de renseignement français et belge". Pour autant, "quand il donne des informations, il sert une double cause et ne renie pas son engagement djihadiste."