Il ne les compte plus. "J’ai certainement plaidé plus de 250 procès d’assises et obtenu 40 acquittements." En clin d’œil à l’avocat français Éric Dupont-Moretti dont c’est le surnom, on l’appelle aussi "Acquittator". "Comme Dupont-Moretti est devenu ministre, Pan (l’hebdomadaire satyrique) a écrit pour se moquer que je serai aussi un jour ministre de la Justice (rires). Ma première décision sera de nommer des juges."
Dimanche à l’heure du laitier, Didier De Quévy a déjà la répartie aisée. Carole, son épouse, profite de la matinée. Ki ko , leur chat, se frotte contre les bas de mon pantalon. Belle façade blanchie, la maison est coquette, pas ostentatoire. "Avec un jardin, c’est ce qui nous a décidés." Vendredi, le pénaliste a fait sortir un client de la prison de Jamioulx, inculpé pour assassinat. Que ressent-il à faire libérer des suspects de crime ? "Ce serait pervers de dire qu’on a un plaisir. Non, c’est le sentiment d’avoir fait son devoir et la satisfaction d’avoir été écouté. Nous ne sommes pas des magiciens ni des faiseurs de miracle : si on libère quelqu’un suspecté d’assassinat, c’est parce qu’il y a des arguments et que les juges les partagent."