Nos pénalistes vivent très mal l’obligation qui leur est souvent faite - pas toujours - de plaider avec le masque naso-buccal. Au bout d’un an de crise sanitaire, la plupart ne s’y sont pas habitués. Il ne s’agit pas d’un simple caprice. Au-delà de la gêne physique, certains estiment que plaider masqué les rend moins efficaces et parlent dès lors d’atteinte aux droits de la défense. Nathalie Gallant confie "crever de mal à la gorge depuis des mois". Sébastien Courtoy refuse de plaider avec un FFP2. Pour lui, un avocat ne plaide pas bâillonné. Me Michel Bouchat le rejoint : "Masqué = bâillonné = frustré" !
Eh quoi, s’interroge Olivier Martins : "Et si l’on nous apprend que les yeux transmettent aussi le virus, devra-t-on plaider avec un masque sur les yeux ?"
Des avocats comme Carine Couquelet, Guy San Bartholome et Mehdi Abbes sont plutôt du genre conciliant. "C’est désagréable mais puisqu’il le faut…"
Ceux-là font l’exception. Pour Pierre Chomé, plaider avec un masque naso-buccal est plus que désagréable. L’épreuve est "insupportable"...