La presse flamande annonçait hier que les enquêteurs des tueries du Brabant ont récemment saisi un pistolet-mitrailleur Ingram. La saisie a eu lieu au siège d’une firme spécialisée en Flandre occidentale dans la fourniture d’armes et effets spéciaux pour le cinéma. La société n’est pas la seule à avoir reçu une telle visite. Au parquet fédéral, Eric Van Duyse confirme que les enquêteurs sont à la recherche de tous les pistolets-mitrailleurs de la marque américaine Ingram, qui se trouvaient en circulation en Belgique dans la première moitié des années 1980. Le nombre ne serait pas si important.
Les tueurs du Brabant utilisaient deux riot guns (fusils à pompe), probablement des Remington. Lors de la deuxième vague des tueries, en 1985 à Braine-l’Alleud, Overijse et Alost, l’un des auteurs (celui appelé Tueur) avait un pistolet-mitrailleur Ingram qu’il utilisait en tirant coup par coup. Ce pistolet-mitrailleur peut être l’un des deux Ingram volés en 1982 à Wavre chez l’armurier Daniel Dekaise.
À ce jour, ni les deux riot guns (appelés RG1 et RG2) ni les Ingram n’ont été retrouvés, à l’exception d’une pièce pour Ingram, un élévateur de chargeur, trouvée dans un des sacs sortis en 1986 du canal Charleroi-Bruxelles en aval du plan incliné de Ronquières.