Des images terribles de Bakhmout dévoilées : pourquoi les Russes tiennent-ils tant à récupérer cette ville ukrainienne totalement détruite ?
Bakhmout est actuellement la ville au centre des combats armés, dans le cadre du conflit opposant la Russie à l’Ukraine.
Publié le 06-12-2022 à 17h47
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Avant que la guerre n’éclate, Bakhmout était une ville paisible d’environ 70.000 habitants. Mais depuis quelques semaines, cette ville située dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine et plus précisément dans la région de Donetsk, est devenue un élément clé du conflit russo-ukrainien. Les combats y sont féroces : selon BFM TV, plus de 50 soldats des deux camps y perdent la vie chaque jour tandis que Le Courrier International évoque de son côté “une véritable boucherie”.
Mais pourquoi les Russes continuent-ils d’user autant d’énergie pour tenter de récupérer cette ville qui, comme on peut le voir sur les images récentes ci-dessous, a totalement été détruite et qui ne présente a priori aucun intérêt stratégique majeur ?
🇺🇦 Des images terribles du champ de bataille à Bakhmout publiée par les autorités ukrainiennes pic.twitter.com/OyZ9uaHbEl
— BFMTV (@BFMTV) December 6, 2022
Sur le plateau de BFM TV, le général Jérôme Pellistrandi, consultant Défense de la chaîne, a livré son analyse. Il explique ainsi que suite aux revers russes dans le sud de l’Ukraine et à Kharkiv, le front du Donbass est devenu “une priorité absolue”. Les troupes russes qui ont battu en retraite à Kherson sont ainsi venues se poser du côté de Bakhmout, en renfort de soldats déjà présents et de la milice Wagner. Le patron de Wagner a d’ailleurs qualifié cette bataille de Bakhmout d’abattoir et a juré de détruire l’armée ukrainienne sur place.
LIRE AUSSI > "La Russie n’a pas préparé de plan": comment l’Ukraine semble mettre la pression sur l’armée de PoutineSur place, la situation fait penser à la guerre 14-18. "C'est une guerre des tranchées, dans le boue”, explique le général Jérôme Pellistrandi. “Il y a des tirs d’artillerie, de nombreux morts et blessés chaque jour”.
Mais pour quel enjeu ? D’après le général, si les Russes y déploient tant d’énergie, ce n’est “pas stratégique, mais plus symbolique. En quelque sorte, ce serait la porte d’accès vers Kramatorsk. Sur le plan tactique, c’est également le seul endroit où ils peuvent réellement agir. Enfin, pour Poutine, ce serait l’occasion de dire 'nous avons une victoire'. Mais que ce soit clair, si tel était le cas, ce serait surtout une victoire à la pyrrhus. Car il y a d’autres villes qui sont tombées et qui ont depuis été reconquises”.
