"Je ne pense pas qu'il s'agisse de la bonne stratégie": Zelensky critique à l'encontre de l'Allemagne
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a critiqué jeudi les hésitations de l'Allemagne à autoriser des livraisons de chars lourds, affirmant qu'il ne s'agissait pas de la "bonne stratégie".
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/97235dd1-098f-4f7f-a28b-d9bb6f5cd44e.png)
Publié le 19-01-2023 à 09h27
:focal(1495x1005.5:1505x995.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/F2QCYOU7NVF5DPJ5W72ST3WNY4.jpg)
"Il y a des moments où l'on ne devrait pas hésiter ou se comparer. Quand quelqu'un dit +je livrerai des chars si quelqu'un d'autre le fait+", a affirmé M. Zelensky qui intervenait par visioconférence lors d'un petit-déjeuner en marge du Forum de Davos.
Le président ukrainien faisait référence à des informations de presse selon lesquelles Berlin ne livrera des chars lourds que si les Etats-Unis livrent des chars Abrams.
Or Washington n'est pas prête à fournir à l'Ukraine ces chars de combats, a déclaré mercredi un haut responsable du Pentagone, justifiant ce refus par des questions de maintenance et de formation, sans toutefois exclure un changement de la position américaine à l'avenir.
"Je ne pense pas qu'il s'agisse de la bonne stratégie à adopter", a regretté le président ukrainien en visant Berlin qui fait l'objet d'une pression croissante de plusieurs voisins européens pour qu'elle autorise des livraisons de Leopard, des chars de combat très puissants.
Tout envoi de matériel de guerre de fabrication allemande doit en effet recevoir le feu vert de Berlin. Des dirigeants finlandais, lituanien, polonais et britannique avaient encore appelé mardi à une décision rapide.
"Notre objectif est de libérer l'ensemble de nos territoires", a également dit Volodymyr Zelensky jeudi lors de son intervention en ligne à la maison de l'Ukraine à Davos, y compris la Crimée annexée par la Russie en 2014.
"La Crimée est notre terre, notre territoire, notre mer et nos montagnes. Donnez-nous vos armes et nous récupérerons nos terres", a-t-il lancé en direction de ses partenaires occidentaux.
Cette intervention de M. Zelensky, la deuxième à Davos, survient au lendemain d'un crash d'hélicoptère près de Kiev qui a coûté la vie au ministre de l'Intérieur ukrainien et à 13 autres personnes.
Interrogé sur l'hypothèse d'un accident, M. Zelensky a répondu que "plusieurs théories sont à l'étude et je ne suis pas autorisé à parler des différentes hypothèses jusqu'à l'issue des investigations".