La contestation reprend de plus belle après le 49.3: des manifestants bloquent le périphérique parisien, TotalEnergies Normandie "arrêté" ce week-end

Environ 200 manifestants, réunis à l'appel de l'union régionale d'Ile-de-France de la CGT, ont entravé pendant environ une demi-heure la circulation sur le périphérique parisien vendredi matin, lors d'une action pour protester contre la réforme des retraites et le 49.3, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les manifestants sont descendus en courant sur les voies vers 07H30 à hauteur de la porte de Clignancourt, avec des fumigènes, et ont bloqué la circulation sur le périphérique intérieur, avant de se diriger en cortège vers la porte de la Chapelle en obligeant les automobilistes à rouler au pas.

Parmi eux se trouvaient de nombreux agents EDF, qui ont déployé une banderole à l'effigie de l'entreprise. Beaucoup portaient des chasubles ou des gilets fluorescents et chantaient "on est là, on est là", "le 49.3 on n'en veut pas", "grève, blocage, Macron dégage" ou encore "la retraite à 60 ans, on s'est battus pour la gagner, on se battra pour la garder".

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"On est remontés", a déclaré à l'AFP l'une des manifestantes, Soumaya Gentet, 51 ans, de la CGT Monoprix, qui dit avoir fait toutes les manifestations contre la réforme des retraites. "On tiendra jusqu'au retrait, Borne n'a aucun respect, ils ne tiennent pas compte de la volonté du peuple", estime-t-elle.

"Macron n'en a rien à foutre du peuple", renchérit sa collègue Lamia Kerrouzi, elle aussi de la CGT Monoprix, "il ne comprend pas le langage de la rue, il faut le retrait".

L'action s'est passée globalement dans le calme, malgré quelques signes d'énervement de la part de certains automobilistes. Peu après 08H00, les manifestants ont quitté le périphérique proprement dit et stationnaient sur une de ses voies d'accès, et la circulation a pu reprendre normalement.

La raffinerie TotalEnergies de Normandie "sera arrêtée" dès ce week-end

La raffinerie TotalEnergies de Normandie, où les salariés sont en grève mais où les expéditions se poursuivent, "sera arrêtée" à partir de ce week-end, a indiqué vendredi à l'AFP Eric Sellini, coordonnateur CGT au sein du groupe pétrolier. "Les salariés ont haussé le ton" et "les principales unités commenceront à s'arrêter à partir de demain" de manière à ce que "normalement, la raffinerie sera arrêtée ce week-end ou lundi au plus tard", a-t-il détaillé, au lendemain du recours à l'article 49.3 pour faire adopter la réforme des retraites.

Depuis plusieurs jours, les syndicats du pétrole proposent aux grévistes des raffineries de durcir le mouvement en arrêtant la production, mais ces derniers renâclent à entamer ces opérations techniquement délicates et longues.

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Les raffineries de La Mède, Donges et celle d'Esso à Fos-sur-Mer sont toujours en grève, "ça ne change pas", a expliqué M. Sellini. A Fos, "les livraisons se font de façon sporadique", a-t-il ajouté.

Les expéditions avaient repris jeudi sur le site Petroineos à Lavera.

La raffinerie de Gravenchon-Port-Jérôme (Esso) avait dû arrêter sa production par manque de pétrole brut envoyé par le dépôt d'importation du Havre, où les salariés sont également en grève.

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