"Réalise-t-il seulement que ce serait une déclaration de guerre?": les menaces de Medvedev en cas d'arrestation de Vladimir Poutine
L'ex-président russe s'est une nouvelle fois montré menaçant.
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Publié le 23-03-2023 à 08h20 - Mis à jour le 23-03-2023 à 10h55
L'arrestation de Vladimir Poutine à l'étranger en application du mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) reviendrait à déclarer la guerre à la Russie, a affirmé l'ancien président russe Dmitri Medvedev lors d'une interview accordée à l'agence de presse nationale Tass.
"Imaginez que cette situation se produise réellement. Le président d'une puissance nucléaire arrive, disons en Allemagne, et est arrêté. Qu'est-ce que ça signifie? Une déclaration de guerre contre la Russie", a-t-il assuré. Un mandat d'arrêt international a été émis la semaine dernière à l'encontre du président russe pour crimes de guerre en Ukraine. La Russie et la Chine ne reconnaissent toutefois pas l'autorité de la Cour pénale internationale, à l'origine du mandat.
Suite à cette annonce, le ministre allemand de la Justice, Marco Buschmann, avait déclaré que Berlin serait dans l'obligation d'appliquer la décision et d'arrêter M. Poutine si celui-ci pénétrait sur le territoire germanique. "Réalise-t-il seulement que ce serait un casus belli, une déclaration de guerre? Ou a-t-il mal étudié ses lois?", a réagi Dmitri Medvedev, précisant que la décision de la CPI n'était pas de nature à apaiser les relations avec l'occident, qui sont déjà pires qu'à l'époque de la guerre froide.
M. Medvedev a également souligné que l'Ukraine fait partie de la Russie et que son pays ne peut pas permettre une adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, qui en profiterait pour lancer une opération militaire contre la Russie.
L'ancien président a également déclaré qu'il n'était pas préoccupé par le fait que le partenariat entre la Russie et la Chine soit inégal. Selon lui, les deux pays se complètent parfaitement. "Aucune alliance n'a jamais été absolument équilibrée. La Chine est bien plus grande que la Russie, si l'on considère sa population et son économie. Mais la Russie a ses propres capacités."
Ces derniers mois, Medvedev s'est régulièrement distingué par des attaques virulentes et parfois bizarres contre l'Occident. Les observateurs le soupçonnent de vouloir se donner une image d'homme dur et intraitable en vue d'une éventuelle succession à Vladimir Poutine.