Une Française devant la justice pour avoir insulté Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux

Cette militante du nord de la France a été interpellée directement chez elle pour un message publié sur Facebook.

 Le président Macron figure sur la liste des personnes potentiellement espionnées par l’État marocain via Pegasus.
Une figure des gilets jaunes devant le tribunal pour avoir insulté Macron sur les réseaux sociaux ©AFP

Une des figures du mouvement des gilets jaunes dans le nord de la France est accusée d’outrage et insulte à l’encontre du président de la République. Valérie a été arrêtée à son domicile de Saint-Omer (Pas-de-Calais) par trois policiers vendredi dernier, qui l’ont conduite en garde à vue, rapporte le quotidien La Voix du Nord. Que lui reproche-t-on ? D’avoir insulté Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.

Tout sourire, devant l’inscription “Macron ordure” écrite sur un mur, telle est la photo qu’elle a publiée sur Facebook et qui lui vaut ainsi de se retrouver devant la justice. Elle nie cependant être l’autrice de l’inscription. “J’ai juste été prise en photo devant”, se défend-elle auprès de nos confrères.

Mais un autre post lui est aussi reproché. Dans une publication du 21 mars, la veille de l’interview d’Emmanuel Macron au JT de 13h après l’utilisation du 49.3 pour la réforme des retraites, elle écrit : “L’ordure va vous parler demain à 13h, pour les gens qui ne sont rien. C’est toujours à la télé qu’on retrouve les ordures”.

Cette fois, elle se justifie de maladresse: “C’est bien moi qui ai fait cette publication mais je voulais faire un jeu de mots et écrire “l’or dur”, le correcteur a modifié et je n’ai pas relu avant d’envoyer”.

Une enquête de police a été ouverte suite à une plainte contre X déposée par le sous-préfet de l’arrondissement de Saint-Omer. Elle sera jugée le 20 juin pour outrage envers une personne dépositaire de l’autorité publique. Elle risque jusqu’à six mois de prison et 22.500 euros d’amende. Une procédure “rare” ont reconnu les forces de l’ordre auprès de la Voix du Nord.

Une affaire largement décriée sur les réseaux sociaux. “On veut faire de moi un exemple”, avance Valérie, qui assure que la procédure ne l’empêchera pas de poursuivre son engagement militant.

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