Embarras de circulation à l'approche des chantiers autoroutiers : et si la Belgique adoptait cette solution en provenance de Suisse ? (VIDEO)
L’infrastructure, testée en Suisse, permettrait de surélever le trafic automobile tout en permettant de réaliser les travaux.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/0bcabb2b-5fca-4469-85fd-5e47ce459664.png)
- Publié le 29-08-2023 à 15h49
Combien d’automobilistes n’ont-ils pas pesté de subir les embarras d’un chantier se situant pourtant dans l’autre sens de circulation ? C’est notamment le cas entre Thorembais-Saint-Trond et Daussoulx, sur l’autoroute E411, où les automobilistes en direction du sud du pays se voient contraints de ne plus circuler que sur deux bandes, alors même que le chantier de réhabilitation de la chaussée se déroule en direction de Bruxelles.
Des embarras de circulation qui, outre le ralentissement à l’approche du chantier – en raison du passage de 3 à 2 bandes -, se concrétisent notamment par une diminution de la vitesse à 70 km/h au lieu de 120 km/h, sur 16 longs kilomètres.
Des embarras qui, pourtant, pourraient être évités grâce à une invention actuellement testée en Suisse : l’Astra Bridge. “Il s’agit d’un pont provisoire mobile installé durant les travaux d’entretien : alors que le trafic est maintenu sur le pont, le chantier est mené à bien sous celui-ci, indique l’Ofrou, l’office fédéral suisse des routes. Cette solution permet de réaliser des travaux pendant la journée sans bloquer ni dévier la circulation. Sur la chaussée opposée, il n’est généralement pas nécessaire de supprimer des voies de circulation, d’en diminuer la largeur ou de réduire la vitesse des véhicules.”
Concrètement, le pont actuel, long de 236 mètres et large de 7, permet aux ouvriers de travailler en toute sécurité alors que les véhicules passent au-dessus de leur tête. La structure mobile – qui peut avancer au fur et à mesure du chantier -, est suffisamment haute et large pour permettre aux machines et camions de chantier de passer en dessous. Et l’installation du pont mobile ne nécessite qu’une nuit de fermeture de chaussée pour être mis en place. “L’Astra Bridge a été utilisé pour la première fois en 2022, indique l’Ofrou. Et les travaux de construction sous celui-ci se sont déroulés comme prévu, tant en termes de délais que de qualité.”

Le concept doit cependant encore être amélioré, notamment car la pente l’inclinaison des rampes d’accès et de sortie n’était pas adaptée aux poids lourds.
Si un tel pont ne sera pas forcément adapté aux chantiers longs de plusieurs kilomètres comme celui entre Daussoulx et Perwez ou celui du viaduc de Vilvorde, mais sans doute plus pour de plus “petits” chantiers.
Seul bémol, l’infrastructure a nécessité près de 20 millions d’euros pour sa construction. Mais lorsque l’on sait que la congestion automobile a déjà coûté 2,581 millions d’euros aux citoyens belges entre janvier et juillet, nous ne sommes plus vraiment à ça près.