Deux mois après la disparition d’Emile, des habitants s’expriment: "On se doutait bien qu’il n’avait pas disparu tout seul, maintenant on en est sûrs"

Deux mois après la disparition, Le Figaro est retourné dans les rues du Vernet. Le village a retrouvé son calme après l’effervescence de l’été. Les habitants ont repris leur train-train habituel, mais rien n’est plus comme avant.

”On se doutait bien qu’il n’avait pas disparu tout seul dans la forêt, maintenant on en est certains”, lance un habitant à nos confrères français. “Dans tous les cas, le gosse ne s’est pas perdu, on le sait tous”.

Les médias ont évoqué à plusieurs reprises le climat de suspicion qui se serait installé dans le village. Il n’est est rien, selon ceux qui l’occupent. “Encore un fantasme de certains journalistes. Moi je viens tous les week-ends depuis Aix-en-Provence et je n’ai de problème avec personne”, s’exclame encore ce quinquagénaire. Il est toutefois surpris que les habitants du Vernet soient à ce point interrogés par les enquêteurs. D’après lui, le village du Vernet et le hameau du Haut-Vernet (où se trouve la famille d’Emile ndlr) ont très peu de contacts: “Il y a quelque chose que personne n’ose dire mais qu’il faut bien comprendre, ceux du Vernet ne parlent pas avec ceux du Haut-Vernet”.

Cela a toujours été le cas, sans raison ni animosité particulière, mais d’autant plus aujourd’hui. Le hameau est davantage tenu à l’écart du reste village, en raison de l’arrêté qui interdit à toute personne étrangère de s’y rendre, pour le bien de l’enquête.