Dans une interview pour le journal Libération , l'ex-officier de l'armée a regretté que les Russes n'aient pas respecté les règles du droit humanitaire international, en laissant les civils fuir via des couloirs humanitaires . "Parfois les convois passent, parfois ils essuient des tirs. (...) Parfois, comme à Marioupol, ils ne passent pas du tout. Je pense que Poutine exerce une vengeance personnelle sur les habitants de Marioupol, après son échec à s'emparer de la ville en 2014", a-t-elle rapporté à nos confrères. "C'est une punition collective pour leur refus de la tutelle russe."
"Poutine se moque ouvertement de la communauté internationale"
Iryna Verechtchouk a également regretté le "cynisme" dont a fait preuve le président russe face à la demande de son homologue français, Emmanuel Macron, concernant le couloir humanitaire de Marioupol. "Il a accepté la requête de Macron, mais en proposant un corridor humanitaire… à destination des territoires russes. Il se moque ouvertement de la communauté internationale."Enfin, la vice-Première ministre s'est félicitée de la façon dont les Ukrainiens résistaient jusqu'à présent face à l'assaillant russe. Si elle a reconnu que l'armée ukrainienne avait de nombreux atouts - dont de "nouveaux généraux expérimentés et respectés" -, elle a également estimé qu'elle avait une faille importante. "Il n'y a qu'une seule raison qui explique que Poutine n'a pas déjà perdu cette guerre : la composante aérienne. Nous manquons d'avions, de systèmes de défense antiaériens", a-t-elle admis au quotidien français.