Un peu plus de trois mois après l’invasion russe en Ukraine, le conflit perdure entre les deux voisins. Entre les bombardements, les destructions et les dizaines de milliers de morts, la tension ne faiblit pas.
L’Ukraine a d’ailleurs décrit récemment l’offensive militaire russe d’"intensité maximale" et une situation extrêmement difficile dans le Donbass, dans l’est de son territoire, où le président Volodymyr Zelensky accuse Moscou de pratiquer un "génocide". À ce stade, l’armée de Vladimir Poutine est rivée sur le Donbass, avec la conquête de Marioupol fin mai, où s’étaient retranchées plusieurs centaines de soldats ukrainiens. Dans la région, la cadence répétée des attaques aériennes semble avoir contribué au récent recul des forces ukrainiennes. À la suite de ces événements, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a par ailleurs affirmé que le conflit continuerait le temps que Moscou atteigne "tous ses objectifs" en Ukraine.
La capitale russe peut d’ailleurs espérer consolider ses gains territoriaux en un pont terrestre, reliant le territoire russe à la Crimée. De quoi attribuer un avantage certain à la Russie sur le terrain ? "Il ne faut pas aller trop vite dans les conclusions, estime d’emblée le professeur de politique internationale Sven Biscop (UGent et Institut Egmont).
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