"C'est presque assez simple" explique le pilote au moment de détailler la démarche: " Vous avez un transpondeur, un équipement qui transmet en permanence votre position et votre altitude. En désactivant cet équipement avec un simple switch on/off, vous disparaissez instantanément de l'image radar secondaire. Mais on vous détecte encore, on détecte un point non identifié sur les radars." Reste donc à accomplir la deuxième partie du plan de disparition: la descente. "Si vous descendez à une altitude assez basse, ce point disparait aussi, donc vous disparaissez des écrans radar."
C'est donc si simple? En fait, cela dépend des endroits, explique Shahabpour: "Il y a des zones sur la planète où l'on est très peu contrôlé. On est très contrôlé quand on est dans une zone près d'un aéroport, mais quand on est en croisière dans des zones très peu denses, c'est un rapport de position toutes les vingt minutes et un contrôleur qui tient à l’œil votre avion pendant ce temps-là."
C'est donc sur la piste de ces zones peu fréquentées que les recherches devraient se rediriger dans les heures qui viennent, comme l'a expliqué ce matin le Premier ministre malaisien, qui a évoqué des couloirs aériens peu fréquentés pour établir qu'au bout de sept heures de vol, l'avion pouvait être "au Kazakhstan, Turkménistan, nord de la Thaïlande ou dans un couloir au sud allant de l'Indonésie au sud de l'Océan Indien." Vu la taille de ce périmètre, le Boeing 777 s'apparente décidément à une petite aiguille dans une fameuse botte de foin.