Nouvelles sanctions pour Mafiaboy

Mafiaboy, le jeune pirate informatique inculpé en avril dans le cadre de l'enquête sur l'une des plus importantes "cyber-attaques" de l'histoire, risque de nouveaux ennuis. Le jeune Canadien, qui est âgé de 15 ans, est soupçonné d'avoir pris part aux attaques lancées contre les sites de Yahoo!, d'Amazon.com, de Buy.com et d'Excite, qui ont été bloqués pendant quatre heures le 8 février. Il est plus que possible qu'il y ait de nouvelles accusations, c'est une forte probabilité, a-indiqué le Procureur de la Couronne. Le procureur a néanmoins nié les informations de l'agence de Presse canadienne (PC) selon laquelle deux autres accusations seraient portées contre l'adolescent dans l'affaire du piratage du site de CNN.
Aucune date n'a encore été fixée pour le procès, qui pourrait durer plusieurs mois. L'adolescent, qui ne peut être identifié en vertu de la loi canadienne sur la protection des mineurs, a été arrêté par la police à la mi-avril. Originaire de la région de Montréal, il ne s'était pas présenté devant le tribunal québécois lors des audiences préliminaires mardi à Montréal. Il était représenté par son avocat, Yan Romanowski. Le jeune garçon devra en revanche comparaître le 3 août, à la demande du juge Jean-Paul Braun. La date exacte du procès pourrait être fixée lors de cette audience.
Les avocats de la défense avaient demandé de repousser le procès pour leur laisser le temps d'étudier la montagne de données collectées par les services de police. L'adolescent risque une peine maximale de deux ans de prison dans un centre de détention pour jeunes et une amende de 1.000$ canadiens (675$ US). Il est pour l'instant en liberté conditionnelle et n'a pas le droit d'utiliser un ordinateur à part pour ses études, et ce, sous la supervision d'un professeur.
Le jeune hacker ne peut se connecter à Internet ni se rendre dans des magasins d'informatique. La police a saisi tout son équipement informatique lors de sa perquisition en avril.
La facilité avec laquelle le "hacker" aurait réalisé ses attaques en février, provoquant plusieurs millions de dollars de manque à gagner, a envoyé un signal d'alarme au monde en plein essor du commerce électronique et aux entreprises du secteur Internet.