iPod : la fin d’une sacrée ère

Après 20 ans, devenu obsolète, le lecteur musical le plus vendu de l’histoire tire sa révérence. Voici en quoi il fut décisif.

Steve Jobs
©AP

De tous les produits qu’Apple a mis sur le marché, peu ont entraîné autant de révolutions que lui. Pourfendeur du minidisc, lampe de rancement de la digitalisation de la musique et d’iTunes+, précurseur de l’iPhone : l’iPod est bien des choses !

Bébé musical de Steve Jobs, lancé en 2001, il va toutefois définitivement tirer sa révérence : à compter de ce jour, l’iPod Touch (seule déclinaison encore commercialisée - à partir de 238 € tout de même ! - par la Pomme) sort de production. Il sera vendu jusqu’à écoulement des stocks, et jusqu’à sa petite mort. Cet iPod à grand écran tactile avait, pour la dernière fois, été mis à jour il y a trois ans. Mais bien des moutures lui avaient précédé, entre les iPod Classic, Nano ou Shuffle, de toutes les couleurs possibles et imaginables.

La raison de cet enterrement est évidente : aujourd'hui, avec la banalisation des plateformes de streaming musical, combinée au fait que n'importe quel smartphone est aussi efficace que n'importe quel baladeur musical dédié, ce type de device n'a plus de sens. À dire vrai, c'est déjà un petit exploit qu'il ait été maintenu si longtemps au catalogue d'Apple et qu'il ait survécu à la mise au rebut d'iTunes, en 2019. Question d'affect ?

Au total, l’iPod, dont le design (de Sir Johnny Ive, aujourd’hui éloigné de Cupertino) fut maintes fois récompensé, aura été écoulé à quelque 450 millions d’exemplaires en un peu plus de 20 ans. Des chiffres estimatifs, puisque depuis 2015, Apple avait cessé de communiquer sur les ventes de son lecteur musical de manière isolée.

Voilà, mine de rien, comme lorsque le walkman ou le lecteur de Compact Disc tirèrent leur révérence avant lui, c’est un sacré bout de l’histoire de la musique nomade qui s’en va…

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