L’e-cigarette n’est pas cancérigène

M. L.
L’e-cigarette n’est pas cancérigène
©Guillaume

En France, un rapport commandé par la ministre de la Santé ne présente aucune équivoque. Chez nous, un comité d’expertsva seulement étudier la question

BRUXELLES Hon Lik. L’histoire retiendra peut-être le nom de ce pharmacien chinois, inventeur de la cigarette électronique ou e-cigarette. C’est lui qui, en 2000, eut l’idée d’utiliser les ultrasons pour vaporiser sous pression un jet de liquide contenant de la nicotine diluée dans une solution de propylène glycol.

Aujourd’hui, l’e-cigarette inquiète les autorités sanitaires des pays européens. L’Union européenne est en train d’élaborer un cadre légal tandis que le cercle des e-fumeurs – ou vapoteurs – grandit chaque jour un peu plus. En France, le nombre de vapoteurs réguliers dépasse le demi-million.

Pas de chiffre officiel en Belgique. Une étude menée par la Fondation contre le cancer en mars de l’année dernière auprès de 2.500 Belges a relevé la présence de 500 fumeurs, dont… un seul vapoteur. Sans atteindre le succès français, l’e-cigarette commence à faire de plus en plus d’adeptes en Belgique. Témoin, le premier magasin de Belgique ouvert fin décembre à Bruxelles ne désemplit pas (lire ci-dessous).

Face à ce nouveau phénomène, l’Office français de prévention du tabagisme a rendu, hier, un rapport à la ministre française de la Santé, Marisol Touraine. Verdict ? Quand elle est bien fabriquée, l’e-cigarette est nettement moins nocive que la cigarette normale.

Dans ce rapport, les mentions allant dans ce sens sont légion : elle “ne libère ni monoxyde de carbone (CO), ni particules solides, ni quantité significative de cancérogènes”. […] “On peut considérer à ce jour – et sauf étude contraire – que l’e-cigarette n’a pas de potentiel cancérogène, contrairement à la fumée du tabac.” […] “Dans les e-cigarettes correctement fabriquées et utilisées, l’aérosol contient, selon les données disponibles, beaucoup moins de substances délétères à la santé que la fumée du tabac, en particulier ni particules solides, ni goudron, ni autres substances cancérogènes, ni monoxyde de carbone (CO)” […] “Chez le fumeur dépendant au tabac, le remplacement du tabac par l’e-cigarette devrait en théorie contribuer à une réduction des risques et des dommages.” […] “Bien fabriquée et bien utilisée, l’e-cigarette est en elle-même un produit qui présente des dangers infiniment moindres que la cigarette, mais les dangers ne sont pas totalement absents.”

Un véritable plébiscite ! Qui ne convainc pas encore les autorités belges, un chouia en retard sur ce dossier. À l’heure actuelle, la Belgique est en effet en train de mettre sur pied un groupe d’experts pour se pencher sur la question...

© La Dernière Heure 2013


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