Des implants 100 % sécurisés
Publié le 31-05-2013 à 06h55 - Mis à jour le 31-05-2013 à 07h14
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La ministre Laurette Onkelinx met en place un registre national des implants
BRUXELLES En septembre 2012, la ministre de la Santé, Laurette Onkelinx (PS), annonçait la mise en place du premier volet de son plan implants. Les implants, ce sont, par exemple, les prothèses de hanche, de genou, les implants mammaires, les implants cochléaires, les tuteurs coronaires, etc.
Ce vendredi en Conseil des ministres, le gouvernement fédéral devrait approuver la deuxième étape de ce plan ambitieux, certes, mais nécessaire pour un secteur médical en expansion : “Dans la médecine, à l’avenir, on aura de plus en plus recours aux implants. Tout cela se développe à une allure inimaginable. Nous voulons donc que les implants soient de bonne qualité, le tout dans le souci du patient”, explique Laurette Onkelinx.
La première phase du Plan implants étant quasiment terminée, la ministre lance la deuxième étape : “Ces derniers mois, nous avons contrôlé 71 % des distributeurs d’implants. Nous avons découvert des cas où l’hygiène était problématique, d’autres où les produits étaient périmés. Nous avons donc déjà doublé le nombre de contrôleurs. Dans un avenir proche, 100 % des distributeurs auront été contrôlés”, poursuit la ministre.
Le Plan prévoyait , de février à octobre 2013, un contrôle des distributeurs qui n’étaient pas en ordre de redevance. “Tous les distributeurs se sont régularisés. Sur les 700 qui devaient payer, il n’y en a plus aucun qui n’a pas payé !”
La grosse nouveauté, c’est la mise en place pour le mois d’avril 2014 d’un vrai registre des implants : “Il s’agit d’instaurer une véritable traçabilité de l’implant. À l’avenir, nous saurons à chaque moment quel implant existe en Belgique, qui est le fournisseur, qui est le pharmacien, qui est le médecin qui l’a placé et évidemment qui est le patient concerné. Pour que la chaîne soit totalement sécurisée, les distributeurs devront s’enregistrer auprès de l’Agence des médicaments.”
Autre grande nouveauté pour la personne implantée, elle disposera désormais d’une carte implants “qui comprendra tout le dispositif qui a été implanté et toutes les infos sur l’implant” .
Des sanctions sont également prévues pour tous ceux qui ne respecteraient pas la procédure en utilisant des implants de mauvaise qualité, etc. “En cas de contrefaçon, il est prévu une amende allant de 1.000 à 100.000 €, plus les décimes additionnels et une peine de prison de un à trois ans. Désormais, les responsabilités seront partagées. Si un médecin ne respecte pas la procédure légale, il peut être poursuivi.”
Enfin, ce type de plan a évidemment un coût important. La ministre parle de 7 millions d’€ par an et de 6 millions pour la phase initiale. Il n’en coûtera rien au contribuable belge : “Tout sera payé par l’industrie”, conclut Laurette Onkelinx.
© La Dernière Heure 2013