La grippe aviaire représente-t-elle un danger pour l’homme ? L’OMS appelle à la vigilance

Alors qu’auparavant la transmission de la grippe aviaire H5N1 se limitait aux oiseaux, de nombreux cas de mammifères infectés par la maladie ont été relevés dans le monde.

Poule coq poulet élevage agriculture grippe aviaire oeufs volaille animaux plume environnement bio air nourriture
Alors qu'auparavant la transmission de la grippe aviaire H5N1 se limitait aux oiseaux, de nombreux cas de mammifères infectés par la maladie ont été relevés dans le monde. ©Jean Luc Flemal

La liste des espèces infectées par la grippe aviaire H5N1 ne cesse de s’agrandir. De nombreux mammifères sauvages ou vivant dans des élevages ont été récemment contaminés par la maladie, ce qui inquiète l’Ogranisation mondiale de la Santé. Mais si avant le mode de contamination pour les mammifères semblait être l’ingestion de carcasses contaminées, un nouveau phénomène de transmission de la maladie entre mammifères inquiète sérieusement les autorités sanitaires.

La grippe aviaire de retour: “La circulation a fortement augmenté, c’est une maladie très violente”

Un élevage de visons situé dans la province espagnole de Galice a été sévèrement touché par l’épidémie. Cela a de quoi inquiéter la communauté scientifique internationale, car le vison est très proche de l’humain et le virus se propage de manière importante. En effet, la physiologie pulmonaire de ce mammifère en fait un excellent modèle animal de laboratoire et permet de mener des études sur la virulence et la transmission des virus de la grippe pour l’homme. Le vison pourrait être considéré comme une espèce tremplin pour la propagation de la grippe de la volaille à l’humain.

Cependant l’Organisation mondiale de la Santé se veut rassurante, même si elle n’écarte pas la possibilité que le virus évolue et soit capable d’une transmission entre humains. Tedros Adhanom Ghebreyesus, le dirigeant de l’OMS, appelle à la vigilance : “Les récentes transmissions à des mammifères doivent être surveillées de près”. “Pour le moment, l’OMS évalue le risque pour l’homme comme faible. Depuis l’apparition du virus, en 1996, la transmission du H5N1 vers, et entre les humaines est rare et peu soutenue. Mais nous ne pouvons pas supposer que cela restera le cas, et nous devons nous préparer à tout changement de statu quo” ajoute-t-il.

Un autre élément inquiétant est que plus le virus se propage parmi les mammifères, plus le risque de mutations s’accroît, notamment celles qui rendraient possible la transmission entre les humains. D’autant que pour la première fois en Europe, le virus se serait propagé par transmission aéroportée. “Ceci est suggéré par le nombre croissant d’animaux infectés identifiés après la confirmation de la maladie et la progression de l’infection de la zone initialement affectée à l’ensemble de l’exploitation” comme l’explique la revue d’épidémiologie Eurosurveillance.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...