“On parle beaucoup de la maladie, mais on ne la connaît pas”: ce qu’il faut vraiment savoir sur la maladie d'Alzheimer
L’ASBL Ligue Alzheimer réclame un plan national pour lutter contre la maladie.
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Publié le 01-03-2023 à 14h38
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52millions. C'est le nombre de personnes atteintes de démence dans le monde. Un chiffre qui va presque doubler tous les 20 ans. Et la maladie d'Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l'origine de 60-70 % des cas. Chez les 65 ans et plus atteintes de démence, la proportion de personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer est de 1 sur 20. Fréquente chez les personnes âgées, cette maladie neurodégénérative détruit les cellules cérébrales de façon lente et progressive. Si la véritable cause demeure encore inconnue, il existe plusieurs facteurs de risque comme le vieillissement, la présence d'autres maladies, l'alimentation (comme la consommation élevée de graisses saturées, l'excès de cholestérol ou encore la consommation excessive d'alcool). La population mondiale devenant de plus en plus âgée, la maladie d'Alzheimer est en train de devenir un véritable problème de santé publique. "Depuis 20 ans, nous réclamons un plan Alzheimer au niveau national, mais il n'arrive pas, déplore Sabine Henry, présidente de l'ASBL Ligue Alzheimer. Chez nous, les politiques et les médias parlent beaucoup de la maladie, mais ils ne la connaissent pas. Nous sommes d'ailleurs un des rares pays en Europe à ne pas avoir de grand plan national pour lutter contre elle."
Récemment, un groupe international de scientifiques a mis au point un nouveau test sanguin capable à l'avenir de détecter la maladie d'Alzheimer, sans avoir besoin d'une scintigraphie cérébrale coûteuse. "Dans quelques années, on a bon espoir que ce diagnostic précoce soit accessible pour tous, poursuit-elle. Mais il doit être suivi de mesures d'accompagnement de qualité dès le début, que ce soit au niveau psychosocial et médical. Actuellement, c'est insuffisant." Et s'il n'existe pas encore de traitement curatif de la maladie d'Alzheimer, un essai clinique s'est (enfin) révélé positif récemment.
En novembre dernier, la mise au point d’un médicament capable de ralentir la destruction du cerveau par la maladie d’Alzheimer a été en effet annoncée et saluée comme une percée. Ces nouvelles encourageantes sont venues de San Francisco où s’est tenu le dernier congrès sur la maladie d’Alzheimer. L’essai clinique présenté par les laboratoires Biogen et Eisai a en effet montré l’effet positif du lecanemab, un anticorps monoclonal, pour limiter la progression de la maladie.