L’IA déjà bien implantée dans certains services hospitaliers en Belgique: “Des diagnostics plus rapides augmentent les chances de survie”
L’IA est au centre du développement de la cardiologie. Illustration aux cliniques de l’Europe à Bruxelles.
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- Publié le 07-06-2023 à 08h53
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Les Cliniques de l’Europe et le service de Cardiologie ont récemment inauguré leur nouveau service de Télécardiologie et du CardioLounge sur le site Sainte-Elisabeth.
Grâce à une infirmière et un espace dédiés, ce service permet de regrouper les très nombreuses données émanant du patient et de la première ligne de soins qui doivent parvenir aux cardiologues pour obtenir une réponse urgente, dont les alertes des appareils implantables et les arythmies détectées par des montres connectées ou autres applications sur smartphone. De manière générale, l'IA est au centre du développement de la cardiologie étant donné sa proximité avec les différentes technologies toujours grandissantes dans sa pratique quotidienne. "Dans mon domaine, les algorithmes sont extrêmement importants pour le suivi des arythmies (ces anomalies qui affectent la fréquence cardiaque normale), explique le Dr Bernard Deruyter, cardiologue spécialisé en rythmologie. "On a par exemple des petits capteurs qui permettent d'enregistrer des battements cardiaques sur une semaine. L'IA fait alors un premier tri, ce qui serait très long à faire pour nous. Ils sont analysés et nous permettent d'avoir des données précieuses. Je pense que ces algorithmes vont être de plus en plus utilisés avec toujours plus de précision. Il y aura aussi des capteurs pour suivre et détecter de potentiels dysfonctionnements à distance, on pourra alors faire venir le patient si nécessaire. Tout cela permet de faire des diagnostics plus rapides, ce qui augmente les chances de survie ".
Un gain de temps précieux pour le personnel
Au sein de l'espace "one day", les patients peuvent désormais profiter d'un espace confortable et restent sous la supervision d'une équipe spécialisée jusqu'à leur retour à domicile, le jour même de leur intervention, sans passer par la case hospitalisation. Un itinéraire clinique jugé en adéquation avec la transition des institutions vers la télémédecine qui propose plus d'autonomie aux patients. "Grâce à l'utilisation de ces nouveaux outils, on va libérer du temps pour le patient, note le docteur. Quand les machines effectuent certaines tâches à notre place, on gagne un temps précieux. Toutefois, l'œil humain reste primordial. On donne des éléments à l'IA pour qu'elles ressortent des données importantes mais notre regard et notre jugement sont toujours présents, il y a ce qui en ressort et la corrélation entre ce qu'on voit et les plaintes cliniques du patient. On pourra toujours contredire la machine et on vérifie toujours qu'elle a bien interprété le phénomène médical".
