Les spécialistes en oncologie n’ont jamais vécu une telle situation. Et pour cause, les patients atteints de cancers se bousculent aux portes des hôpitaux. Certains avaient interrompu leur traitement pendant les confinements successifs et d’autres avaient tout simplement peur de revenir à l’hôpital à cause du Covid-19.
Aujourd’hui, les cancers non dépistés ces deux dernières années ressemblent à une "vraie bombe à retardement", juge le Dr El Ali, chef de service en oncologie médicale au sein des hôpitaux Iris Sud, qui assure n’avoir jamais vu ça auparavant. "Je travaille depuis plus de 15 ans dans ce service et je suis choqué de ce que je vois. Les patients arrivent dans des états très avancés, avec des foies pleins de métastases où il n’y a quasi plus de foie, autant de patients dans de tels états, je ne l’avais jamais connu. Bien souvent, il est difficile de les soigner et on passe directement aux soins de confort. On voit que les gens reviennent peu à peu se faire soigner, recevoir leur traitement ou se faire dépister, des patients qui avaient peur de venir à l’hôpital à cause du Covid."
Le plus grand défi de l’après-pandémie