La série d’exercices proposés en 3 minutes chrono maximum, relève de ce que les psys appellent le “yoga psychologique”. Efficaces sur l’instant, on peut les répéter au fil des jours pour qu’ils deviennent automatiques, à chaque fois qu’on veut refroidir son cerveau en surchauffe.
1. Se concentrer sur ses cinq sens
Lors d’un petit répit autour d’un café ou d’un thé, concentrez-vous au moins sur deux de vos cinq sens. Humez son odeur, fermez les yeux, et laissez-vous pénétrer par elle. Puis touchez la tasse, ressentez sa chaleur, la sensation qu’elle dégage dans vos doigts, vos mains, puis dans tout le corps, ainsi que le poids du récipient et sa texture. Vous pouvez ajouter le sens de la vue : fixez la couleur du liquide, ses nuances, l’écume blanche, puis le goût… Et enfin, l’ouïe, le son de la cuillère qui tourne.
2. Observer ses “bavardages intérieurs”
“J’aurais pu… dû…” Il s’agit de laisser défiler ces pensées, sans y prêter attention, comme si c’était des bavardages de passants. Restez concentré sur les faits qui vous turlupinent et les effets qu’ils ont sur vous : agréable ou désa-gréable ; confortable ou inconfortable… Stoppez toute analyse en préférant le “comment” au “pourquoi”.
3. Laisser sa plume courir
L’écriture automatique permet de nettoyer tout ce qui encombre le cerveau. Bien installé dans un fauteuil, exprimez-vous. Inutile de vous focaliser sur les mots, ou l’orthographe, ni sur un sens général qui devrait se dégager. L’expression sera libre dans une sorte de bulle de détente qui calme le mental. Le tout sera peut-être débridé, mais il doit le rester. Vous pouvez aussi dessiner ce qui vous préoccupe afin de mettre cette agitation à distance.4. Chanter l’anxiété
Optez pour un air guilleret, tel Y a d’la joie, de Charles Trenet, ou Happy, de Pharrell Williams. Inventez-le si vous avez l’âme musicienne. “Encore Pierre qui est venu m’embêter cet après-midi… iii et je l’ai remis à sa place, aaace… il risque de revenir, nirnir…”. Laissez-vous envahir par des émotions fortes, positives, émanant des notes fredonnées. Vous pourrez alors poser votre sac d’ennuis, et passer à autre chose.
5. Répéter des mots agréables
Facile et ludique : “fraise, citron, cerise”… “fraise, fraise, fraise…”, “citron, citron, citron…” Ces mots goûteux, bariolés, chasseront les mots noirs, stopperont le flux mental de la rumination. Au bout d’une série de 3 ou 4 répétitions, ils vous feront rire.
6. “Plonger” en petite apnée.
Inspirez (1 min), effectuez une courte rétention d’oxygène, de quelques secondes, avant de souffler (1 min) délicatement comme sur les ailes d’une coccinelle posée sur la cime de votre index. Cette respiration consciente libère et apaise l’esprit.