S'il fallait s'attendre à ce que le virus mute (encore), cette évolution n'en reste pas moins inquiétante car elle regroupe les différentes armes des variants, à savoir la plus forte contagiosité du britannique et la résistance aux anticorps du sud-africain, brésilien. D'autant plus que, selon le rapport des autorités anglaises, deux des 11 cas ont été identifiés de façon tout à fait indépendante l'un par rapport à l'autre. Ils découleraient bel et bien d'une mutation spontanée du virus, laissant présager que cela peut également survenir dans notre pays, comme le rapportent nos confrères du Standaard. "Il y a de véritables chances", a estime le virologue Piet Maes (KULeuven) auprès du quotidien flamand. "Nous détectons constamment toutes sortes de mutations ici aussi."
Aucun cas de cette "super-mutation" n'a toutefois été repéré à ce jour en Belgique. Il faut rester prudent, selon M. Maes, même s'il n'estime pas qu'il faut s'inquiéter outre mesure pour la campagne de vaccination. Il appelle toutefois les concepteurs de vaccins à ne pas se focaliser sur cette mutation mais bien sur toutes les formes que pourrait prendre le coronavirus à l'avenir pour toujours avoir une longueur d'avance.