Certains cours d’éducation sexuelle se donnent en non-mixité dans une école bruxelloise: “Il y a deux problèmes”
La non-mixité de certaines animations d’éducation sexuelle fait débat.
Publié le 14-10-2022 à 09h22 - Mis à jour le 14-10-2022 à 10h42
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Les garçons et les filles doivent-ils être séparés durant les cours d’éducation à la vie relationnelle et affective ? Une école bruxelloise l’a fait récemment dans le cadre d’un cours sur les menstruations. Pour le député écologiste Jean-Philippe Florent, la non-mixité lors de cette animation pose question.
"J'y vois deux problèmes. Le premier est de renforcer la méconnaissance qu'ont les garçons sur la réalité des règles et les autres réalités féminines. L'autre est de contribuer à véhiculer l'image que les règles seraient un sujet tabou, secret voire sale alors que pour moi, les garçons devraient également être informés sur ces questions", a-t-il expliqué à la ministre de l'Éducation Caroline Désir lors de la commission Éducation qui s'est tenue mardi.
Du côté des centres de planning familial, on se montre moins catégorique. Vincent Schillebeekx, animateur Evras et psychologue, n'est pas contre la non-mixité dans certains cas précis. "Moi j'ai déjà fait les deux. Si on fait une animation en non-mixité, les élèves sont beaucoup plus inhibés mais ça a l'avantage de montrer aux jeunes que ces questions peuvent être abordées en non-mixité. De l'autre côté, quand ces animations se font entre filles uniquement elles se sentent beaucoup plus libres de poser des questions. Je pense qu'il faut respecter l'ambiance de la classe et les demandes des élèves. Une fois, des élèves m'ont dit qu'ils trouvaient ça bizarre et malaisant de séparer les filles et les garçons. C'est vraiment du cas par cas", explique-t-il.