Les images non réalistes ont un impact négatif sur le corps des femmes et leur sexualité: "Cela peut créer de la honte si on ne s'y inscrit pas"
Le corps féminin, enjeu majeur d’égalité.
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Publié le 08-03-2023 à 07h02
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"L'autonomie de décision, c'est l'expression et l'exercice des droits fondamentaux, dans une perspective d'émancipation et de liberté", rappelle le Centre d'action laïque à l'occasion de ce 8 mars. Et cela concerne notamment les droits sexuels et reproductifs, comme décider d'être mère ou ne pas l'être. Le CAL se bat aussi pour la reconnaissance de l'autonomie de décision des femmes dans le cadre de l'avortement, mais également en ce qui concerne le parcours de soins des femmes qui doit respecter leur dignité.
À ce propos, les femmes doivent malheureusement encore faire face à trop d’attentes sociales en ce qui concerne leur corps, leur comportement et leur sexualité.
"Les médias nous bombardent constamment d'une idée très idéalisée et limitée de la sexualité, qui ne reflète pas la variété des expériences sexuelles réellement possibles" pour les femmes, souligne à ce propos Élisabeth Neumann, responsable de la recherche utilisateur pour la marque Womanizer.
Une étude menée dans 15 pays par la marque dédiée au plaisir féminin indique ainsi qu'une femme sur deux ne se reconnaît pas ou peu dans ce qu'elle voit à la TV, sur les réseaux sociaux, dans les films ou les magazines. "Or, ces images médiatiques créent de la honte si on ne s'y inscrit pas." Et 20 % des personnes interrogées ont appris le sexe en regardant du porno, le secteur qui propose le plus souvent des rôles de genre obsolètes et une image irréaliste. Des vidéos regardées quotidiennement par 10 % des hommes… Le chemin est encore long.