Eau potable et bière belge à base d’urine
L’Université de Gand est parvenue à recycler l’urine de festivaliers.
Publié le 30-07-2016 à 16h18 - Mis à jour le 30-07-2016 à 16h19
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L’Université de Gand est parvenue à recycler l’urine de festivaliers. Lors des Gentse Feesten, les festivaliers ont été invités à "faire pipi pour la science" . Leur urine collectée a été transformée en... eau ultra-pure, provoquant la curiosité des scientifiques internationaux.
Le liquide jaunâtre a atterri dans un bac spécial. Il a été purifié grâce à un procédé consommant moins d’énergie que ceux qui existent déjà.
Les nutriments contenus dans les urines sont ensuite utilisés pour faire des engrais.
Le concept développé par les ingénieurs est basé sur l'énergie solaire. "Idéal pour les festivals où les eaux usées et l’urine peuvent vite devenir un problème logistique".
"Grâce à nos découvertes et en suivant notre procédé, à la maison aussi, les gens pourraient facilement transformer leur urine en eau pure", se réjouit le professeur gantois. "Nous aimerions, à terme, que cette technique puisse aider dans les zones rurales et les pays en voie de développement. Nous allons prochainement tester cela en Afrique du Sud."
Une bière très spéciale
L’eau collectée lors des dix jours de festival a été transformée par les chercheurs de la faculté de bioscience de l’UGent. Ils ont créé, avec la brasserie De Wilde Brouwers, une bière unique en son genre: la bière à base d’urine.
"L’idée de base, pour la bière, c’était une expérience sociale", explique le professeur Arne Verliefde, responsable du projet.
"Nous parvenons à faire trois bières avec un litre d’urine", détaille le professeur. "Notre collecte nous a permis de brasser près de 1.000 litres de bière. Nous avons donc collecté quelque 3.000 litres d’urine."
Ces bières seront-elles disponibles au grand public prochainement ou se verront-elles offrir une place dans les rayons des supermarchés? Rien n’est certain.
Actuellement, elle est commercialisée à petite échelle, en se rendant chez le brasseur. "Une bouteille coûte deux euros", ajoute Arne Verliefde. "L’établissement à qui nous avions confié le projet est un petit brasseur. Son installation ne lui permet pas d’en brasser de plus grandes quantités pour l’instant."