Le Beaujolais nouveau bio nature débarque

Laurent Mélotte aime la bière et le vin, et il travaille dans le secteur. L’homme n’est pas novice, mais, Ecolo dans l’âme et dans les faits, il est surtout un fin connaisseur.

Il nous retrace l’historique de son aventure. "Le beaujolais nouveau naît en 1951, quand il est enfin autorisé à être commercialisé sous appellation avant les autres. L’idée, c’était d’alimenter les bouchons lyonnais avec un vin de soif plutôt nature à l’époque. Le succès venant, les dérives aussi, issu d’une macération carbonique (vinification en raisins entiers) qui exacerbe les arômes de fruits fermentaires (banane, cuberdon,…), des levures sélectionnées permettront de ne plus avoir des raisins de qualité et de flouer le consommateur, il devient le vin chimique par excellence, le succès est grandissant jusqu’à ce que le consommateur s’en rende compte,…"

Fervent défenseur des valeurs et traditions, mais surtout de la qualité des produits, Laurent Mélotte en ajoute une couche ! "A l’étranger, c’était la même chose avec même des piscines de beaujolais au Japon qui ne sont plus qu’un lointain souvenir, heureusement. Mais comme l’idée de départ était bonne, avec la naissance des vins nature qui prirent corps notamment dans le Beaujolais, il semblait évident que ce mouvement remette ce vin au goût du jour. Quoi de plus nature qu’un vin de raisin juste fermenté qui ne doit pas être stabilisé. J’ai emboîté le pas très rapidement en présentant début de ce millénaire pas moins de cinq nouveaux vins nature sans sulfites ajoutés. Succès immédiat d’estime !"

Dans sa démarche zéro déchet, Laurent Mélotte a évidemment répondu présent à la demande de Grasphopper à Ottignies d’avoir du vin en vrac. "Il y avait d’autres pistes, mais celle du beaujolais nouveau a vite pris corps. Un vigneron de mon écurie a rapidement dit oui."

Laurent Mélotte a donc rentré quelques fûts de Beaujolais nature sans sulfites, non sans avoir fait fonctionner le réseau clientèle. Et pour cette première en Belgique avec bien entendu le zéro déchet, les bouteilles sont récupérées et lavées. Elles ont donc une seconde vie ! "Le cirier séculaire de Wavre, passionné de vin, Maison Cremers, viendra cirer les bouteilles sur place, aussi une histoire de réseau qui fonctionne, d’amitiés qui se créent ! En plus, c’est toujours une occasion de rencontres, de partage et de fête ! Ce sera le 15 et le 17 à Pécrot (Grez-Doiceau), le 16 à Ottignies chez Grasphopper ainsi que le dimanche 18 à Binche organisé par Mains Pourpres pour un resto. Cette action permet aussi de sensibiliser les gens au juste prix, ainsi que de leur offrir un chouette vin bio nature moins cher."