Ecolo J dans le viseur de la ministre Glatigny
L’organisation de jeunesse fait l’objet d’une enquête de l’administration pour des propos jugés discriminants par le MR
Publié le 19-12-2021 à 08h56 - Mis à jour le 19-12-2021 à 09h04
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La déferlante de témoignages de violences sexuelles dans des bars du cimetière d'Ixelles en octobre a provoqué un mouvement d'indignation et a mené à la tenue de plusieurs actions de protestation. Parmi elles, une marche organisée au cimetière d'Ixelles le 14 octobre dernier. Parmi les organisateurs de cette mobilisation, Ecolo J, organisation de jeunesse du parti Ecolo. Sur l'événement Facebook consacré à la marche, l'organisation demandait aux hommes cisgenres de se placer à l'arrière du cortège "afin de laisser la place aux personnes sexisées". Nous apprenons cette semaine que l'organisation de jeunesse pourrait être sanctionnée pour cette demande.
Interrogée à ce sujet par la députée MR Stéphanie Cortisse, la ministre de la Jeunesse Valérie Glatigny (MR également) a en effet jugé ces propos "déplorables" et indiqué qu'elle ne pouvait les "cautionner ou les soutenir".
"J'ai demandé à Ecolo J de faire la lumière sur ces événements et je lui ai rappelé les missions à suivre en tant qu'organisation de jeunesse afin de veiller à l'inclusion de tous sans exception. J'ai donné à mon administration et au service général de l'inspection de la culture de vérifier si les prescrits du décret fixant les conditions d'agrément et d'octroi de subventions aux organisations de jeunesse du 26 mars 2009 n'ont pas été outrepassés et en cas de non-respect, de me proposer des sanctions", a-t-elle déclaré au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
De son côté, la députée Stéphanie Cortisse dénonce "une attitude et des propos visant les hommes non transgenres qui sont aux antipodes de l'inclusivité".
L’asbl Ecolo J avait déjà reçu un avertissement de la ministre par le passé. Celui-ci concernait une brochure publiée pendant l’été 2020 dans laquelle l’organisation invitait les jeunes à parcourir un labyrinthe en assommant des policiers et des patrons à l’aide d’une pancarte afin de bénéficier d’une augmentation salariale.