Une personne LGBT sur trois victime de violence physique, selon une étude belge

Une personne LGBT+ sur trois a été victime de violence physique au cours des deux dernières années, selon une étude menée auprès de 936 personnes de cette communauté par l'hôpital universitaire de Gand et le "Transgender Infopunt" qui y est installé.

Une personne LGBT sur trois victime de violence physique, selon une étude belge
©erika8213 — stock.adobe.com

Cela va de la bousculade aux jets de projectile, mais des cas plus graves, comme des étranglements, ont aussi été mentionnés. Un nombre tout aussi important de personnes se sont dites victimes de violence matérielle (destruction de biens, vitre de voiture cassée, etc.), de manière isolée ou à plusieurs reprises. Plus de 60% des personnes interrogées disent avoir été victimes de violence sexuelle ces deux dernières années. Ces violences sexuelles vont de remarques à caractère sexuel non désirées, regards déplacés, à des attouchements ou actes sexuels forcés.

Environ 93 % des répondants déclarent avoir aussi subi des violences verbales et psychologiques : insultes, moqueries ou "curiosité indiscrète".

La plupart des incidents surviennent dans les transports en commun ou les lieux publics. Une personne sur cinq déclare avoir été victime de violence sexuelle lors d'une sortie. Les auteurs des faits agissent le plus souvent seuls, et dans plus de 40% des cas la victime connaissait personnellement son agresseur.

À peine 15% des victimes signalent ces agressions à la police. La plupart du temps, elles sont trop choquées pour réagir ou pour se mettre à l'abri. Cela étant, les cas de violences physiques ou matérielles sont plus souvent signalés. Dans 69% des cas, les répondants disent raconter l'événement à un proche, et dans 65% plus spécifiquement à des personnes LGBT+. Ils n'en parlent à personne dans 10% des cas.

Concernant les conséquences psychologiques de ces violences, sept personnes interrogées sur dix disent avoir pensé à mettre fin à leurs jours. Les idées suicidaires surviennent le plus fréquemment chez les personnes transgenres, non-binaires, en situation de handicap, en difficulté financière ou ayant déjà vécu une agression verbale ou sexuelle par le passé. Dans ce dernier cas, le risque de passage à l'acte est sensiblement plus élevé.

L'enquête a été commandée par le ministre flamand de l'Intégration et de l'Égalité des chances Bart Somers (Open VLD). "C'est un nombre épouvantablement haut", a-t-il réagi à la publication des résultats. "Nous avons fait d'énormes progrès en tant que société [...] mais il apparait qu'une très grande partie de la communauté LGBTI est confrontée à la violence."

C'est la première fois que cette enquête d'opinion a été menée. Le but étant, à terme, de suivre l'évolution du problème.

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