Pression de la vente de gadgets dans nos écoles : nos enfants n’ont pas à pallier les lacunes de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Une Humeur de Yannick Natelhoff
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Publié le 11-03-2023 à 16h26
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La pratique se répète depuis plusieurs décennies dans la quasi totalité des écoles du pays : à l’approche des fancy-fairs, des classes vertes ou de neige, les enfants et parents sont mis à contribution par les établissements scolaires pour vendre tantôt des bics qui ne fonctionneront que deux semaines, tantôt des gaufres et biscuits insipides tantôt encore des billets de tombola permettant de remporter des lots qui, la plupart du temps, finiront dans un tiroir à brol ou au fond d’un placard.
Bien souvent, las de se faire claquer la porte au nez par des voisins peu compréhensifs ou qui doivent eux-mêmes vendre leurs gadgets scolaires, ce sont souvent les parents, grands-parents, oncles et tantes qui finissent par délier les cordons de la bourse, bien que parfois très précarisés, pour éviter à leurs bambins les remontrances et punitions d’écoles parfois très (trop ?) insistantes.
Doit-on blâmer ces dernières ? Pas forcément. Si la démarche est généralisée, les professeurs et directions d’école entretiennent cette habitude souvent pour pallier les lacunes de financement, côté francophone, de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Ces pratiques sont souvent adoptées pour améliorer le quotidien des élèves et professeurs et répondre aux dépenses non couvertes par la FWB. Des pratiques qui, malheureusement, risquent de se répéter dans les prochaines années, pour permettre d’éponger tant que se peut le déficit financier des écoles dont la trésorerie a été plombée par la crise énergétique. Et qui pourrait être évitées si la FWB finançait correctement ses écoles.